Avril 2022, Situation & Convictions

07.05.2022

Points Macro, Marchés

– La situation géopolitique ne s’améliore toujours pas et une augmentation des dépenses d’armements ne présage généralement pas dans l’immédiat de «moins de guerre »…

– Dans cet environnement les marchés sont durement touchés, les performances actions des grands indices depuis le début d’année sont(au 29 avril) : S&P500 -13.31% / Nasdaq -21.23% / CAC 40 -8.66% / SMI -5.80% / MSCI Emerging -12.65%

– Le contexte économique semble se résumer à une inflation grandissante avec un moral des consommateurs en baisse

– L’inflation US se situe à +8.2% suivie de très près par la zone Euro à +7.5%

– Les banques centrales nous ont «rabâché » pendant des mois que cette inflation n’allait être que passagère

– Elles ont finalement dû capituler et doivent maintenant essayer de la contenir avec l’unique arme en leur possession: le coût du crédit

– La FED a donc déjà monté son taux directeur à deux reprises pour le faire passer de 0.25% à 1%

– Les marchés anticipent que ce taux devrait atteindre 3.25% dans 12 mois

– Ce mouvement est important et les conséquences directes pour le consommateur sont brutales: un emprunt hypothécaire à 30 ans en USD coutait 2.9% en moyenne début 2021 et aujourd’hui il coute 5.50% !!!! (Graph plus bas)

– La BCE est clairement en retard et pourtant l’inflation est bien là. Un taux directeur négatif à -0.5% est injustifiable…

– Cette anticipation de la hausse du coût du crédit fait prendre conscience aux investisseurs d’un possible ralentissement économique

– Si le coût du crédit augmente => il y a moins d’échanges économiques entre les agents => et donc un frein à la croissance (une excellente vidéo par Ray Dalio sur le sujet:   https://www.bridgewater.com/how-the-economic-machine-works )

– La gestion de la crise sanitaire en Chine est stricte et le lock down imposé à Shangaï ne va pas améliorer les problématiques d’approvisionnements

– Du côté positif, l’inflation salariale s’installe également pour durer et elle est généralisée

– Le marché de l’emploi reflète une situation très positivepour les salariés : aux US, il y 11.5 mios d’emplois ouverts pour moins de 6 mios de chômeurs / soit quasi 2 emplois ouverts par chômeur

– Ceci profite aux employés et l’inflation salariale est en moyenne de +5.6%

– Cette inflation salariale est encore plus grande lorsque l’on change d’emploi (+6.7%)

– Ce qui explique pourquoi 4.5 mios d’américains ont décidé volontairement de quitter leur emploi (chiffre historique)

– Dans la zone Euro, le taux de chômage atteint 6.8%, soit le plus bas niveau depuis la création de la monnaie unique

 

Nos convictions

– Les indicateurs avancés de récession économique pointent tous vers un ralentissement économique

– Nous pensons que celui-ci est peu probable pour 2022 mais qu’il est important de bien monitorer la situation pour 2023/24 et le risque de stagflation

– Le prix du pétrole devrait continuer à monter fortement et nous notons d’importante problématique d’inventaires historiquement bas comme sur le diesel

– Nous profitons pleinement de cette thématique énergie via nos titres en ligne directe qui ont annoncé ces derniers jours d’excellents résultats (TotalEnergies / Shell / BP / MEG etc.…)

– Nous avons la conviction que ces sociétés seront également les grands acteurs des énergies renouvelables (TotalEnergies est déjà un des plus importants producteurs d’énergies solaire et éolien en Europe)

– La hausse continue des taux d’intérêt fait souffrir notre allocation obligataire malgré notre très faible duration sur nos fonds sélectionnés

– Nous venons de faire émettre une obligation en USD à 3ans qui profitera d’un scénario de pentification de courbe des taux

– Les longues années avec des taux d’intérêt à quasi 0% ont permis à de nombreuses entreprises de se financer et de faire «vibrer » les secteurs de la technologie, du VC, Private Equity et immobilier

– Nous avons la conviction que cette hausse des taux d’intérêt va impacter fortement la valorisation de ces sociétés

– Les investisseurs vont chercher à favoriser des sociétés rentables à court terme au détriment de «projets » offrant des perspectives extraordinaires mais des pertes à court terme

– Nous souffrons sur notre exposition actions US, plus de 50% des entreprises du Nasdaq ont perdu plus de 50% depuis leur point haut de 2021

– Le marché semble toutefois survendu à court terme

– Malgré la correction sur le secteur bancaire européen depuis la crise Ukrainienne, nous restons convaincus par ce thème totalement sous-valorisé et qui va profiter d’une hausse des taux d’intérêt

– Les banques centrales n’ont d’autre choix que de continuer cette hausse des taux afin de contenir l’inflation en ralentissant la demande

– Il va falloir naviguer dans cet environnement pendant encore de longs mois / années

– Dans cet environnement, l’or a toute sa place dans nos portefeuilles malgré sa volatilité

 

 

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